
“Même sentiment d’exaspération pour Laurent, 39 ans, consultant dans le secteur de la banque à Paris. « Il y a toujours un collègue en réunion qui suggère de demander l’avis de ChatGPT. On reçoit ensuite par e-mail un résumé empli de banalités, sans aucune réelle analyse. Ces messages, c’est comme les pubs sur Internet, on essaie de les ignorer, mais c’est difficile. » Confiant, Laurent espère voir les choses s’améliorer. « Après la phase d’excitation, on entre dans le tunnel de la désillusion. Je pense que les usages vont se rationaliser. Peut-être qu’on arrivera à la conclusion que l’IA ne sert pas à grand-chose ? » Comme Maxime et Laurent, Marie, trentenaire, rédactrice dans une agence de communication nantaise, est, malgré son scepticisme, fortement incitée à utiliser les IA. « Les gens surestiment le temps gagné. Dans la réalité, le gain sur nos missions est peut-être de 5 % si on ne veut pas rogner sur la qualité. L’IA s’apparente surtout à un stagiaire zélé à forte tendance mythomane. »”
Source : L’IA au bureau, entre perte de temps et perte de sens